Lupus érythémateux chronique (LEC)
>>> Quelle est la fréquence du LEC ? La fréquence des formes chroniques de lupus par rapport aux formes aiguës est difficile à apprécier : fréquence identique probable. Le lupus discoïde (LCD) représente 80 % des formes chroniques et est trois fois plus fréquent que les formes subaiguës même si on ne tient pas compte des formes dites “tumidus”.
>>> Quel est le risque d’évolution vers un LES ? Le LEC est en fréquence le premier signe de LES. Le risque de développer un LES chez un malade ayant un LCD est apprécié autour de 20 %. Les différentes études semblent montrer des chiffres légèrement supérieurs, entre 23 et 28 %. Cette évolution se fait dans 70 % des cas dans un délai de cinq ans. Une étude suédoise récente retrouve 10 % de LES à un an et 17 % à trois ans. Les facteurs de risque d’évolutivité vers un LES sont cliniques, biologiques et immunologiques : formes étendues débordant l’extrémité céphalique avec atteinte du tronc (risque X 4-10), présence d’arthralgies ou d’arthrites, et érythème périunguéal ; anémie, leucopénie, VS élevée ; taux élevé d’AAN.
>>> Le traitement précoce du LCD diminue-t-il le risque d’évolution vers un LES ? Une seule étude a permis d’observer un allongement du délai d’évolution vers un LES avec un traitement par hydroxychloroquine. Il était de plus observé une moindre fréquence de leucopénie, de lymphopénie et de protéinurie. Ces éléments plaident en faveur d’un traitement précoce éventuellement optimisé par l’arrêt d’un tabagisme associé.
>>> LEC, formes cliniques. Les formes “hypertrophiques” sont de diagnostic difficile lorsque les lésions sont localisées et uniques, ou parfois très atypiques à type de kérato-acanthomes. Le diagnostic clinique et histologique peut se poser avec des kératoses actiniques et des carcinomes épidermoïdes in situ. La confrontation anatomoclinique et l’IMF cutanée peuvent aider.
>>> Le lupus érythémateux tumidus est-il une forme clinique de LEC ? C’est l’avis de la plupart des auteurs. Le LET est cependant souvent classé comme une forme à part de lupus appelé “lupus intermittent”, caractérisé par une photosensibilisation avec phénomène de Koebner, une positivité retardée des photo-tests dans 70 % des cas, et une évolution bénigne sans signes systémiques. D’autres le classent[...]
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